L’année culturale 2021
Le cycle commence par un hiver très arrosé et assez doux. Les réserves d’eau en profondeur se reconstituent.
Mars
Beau avec du froid et de la sécheresse exceptionnelle à cette époque de l’année; seulement 15 mm de pluie du 15 février à mi-avril. Mi-mars on voit les bourgeons gonfler.
Avril
Forte gelée le 7 avril avec – 5°C dès 3hres du matin. Les deux éoliennes protègent du froid un tiers du vignoble. Seconde gelée moins forte le 12. On estime les pertes à 15 %.
Mai
La floraison de la vigne commence dans les derniers jours de mai, de façon très homogène et particulièrement rapide; c’est impressionnant. Le mois est bien arrosé.
La pression du mildiou explose fin mai, à la faveur de la hausse des températures. Notre vigilance extrême associée à une modélisation efficace nous permettent de protéger les vignes en temps et en heure tout en respectant notre objectif habituel (depuis 2005) de produire un vin avec zéro résidu de produits de traitements.
Juin
Grâce à la chaleur soudaine la vigne en pleine floraison cherche à rattraper son retard dû à la gelée et pousse très vite sur des sols pourvus en eau. Cela induira de la coulure avec des pertes de récolte conséquentes. Les pluies orageuses abondantes du 17 au 20 juin nous donnent 90 mm en trois jours ! Les baies grossissent vite et la fermeture de la grappe approche.
Juillet
Les effeuillages sont finis, le temps est un peu frais et maussade pour la saison.
Nous avons 18 jours avec des T0 maximales > 30°C.
Août
La chaleur et le soleil arrivent enfin le 1O août (jusqu’à 36°C le samedi 14). La véraison démarre de façon très homogène c’est bon signe. Seulement 25mm de pluies. Les baies de raisin sont volumineuses. La maturation se poursuit dans de bonnes conditions. Je déclenche un second effeuillage manuel du côté levant ou nord pour mieux aérer les grappes. Nous avons 17 jours avec des T0 maximales > 30°C mais avec un déficit d’ensoleillement.
Septembre
Sec et chaud au début (jusqu’à 36°C). La maturité se poursuit ;
27 mm de pluie tombent du 16 au 20 septembre, le week-end de la jurade. Puis nous voyons apparaître du botrytis sur des raisins de jeunes vignes.
Les Vendanges
Elles se déroulent du vendredi 24 septembre jusqu’au 08 octobre avec deux coupures de trois jours chacune. La météo plutôt maussade, sans grosses chaleurs, est parfaite pour travailler dans de bonnes conditions.
La vinification
Un travail dynamique et doux du marc a permis d’extraire la couleur puis de longues macérations, jusqu’à 30 jours, ont structuré les vins. Le taux d’alcool plus faible a préservé la fraîcheur et a limité l’extraction des tanins de pépins.
Au final le rendement viticole est d’environ 38hl/ha dont 29 en premier vin ce qui donne une estimation de 90 000 bouteilles.
La perte de récolte due aux aléas climatiques est de 15%.
Le vin
La relative fraîcheur climatique de l’année se traduit par une fraîcheur aromatique des vins. Il y a de l’élégance, comme toujours à Laroze et ils sont bien structurés. C’est un joli millésime, en rupture avec des millésimes plus solaires il nous fait redécouvrir un style plus aromatique.
Jancis Robinson -Alistair Cooper –
17+/20 Échantillon primeur. A quelques notes terreuses, boîte à cigares et terre humide. Un vin merveilleusement texturé avec une bonne densité et du fruit pour le millésime. Multifacettes (layered) et d’une excellente fraîcheur, boisé bien dosé et très prometteur.
Jean-Marc QUARIN –
16,5/20 Beau rouge sombre, soutenu. Nez moyennement intense, au fruité frais et floral. Délicat en entrée de bouche, très aromatique au milieu, avec un corps fondant et juteux, le vin évolue, parfumé, sur une finale assez longue, au grain fin. C’est très bon.
Neal Martin –
90/92 Le Laroze 2021 a un bouquet bien défini avec des parfums de cerise noire, de mûre de Boysen et de cèdre. Le boisé est bien intégré. La bouche est moyennement corsée avec des fruits noirs séveux, une fine acidité, tendue et fraîche avec une belle adhérence en finale. Certainement l’un des meilleurs Saint-Emilion cette année.
Marcus del MONEGO –
92 Couleur pourpre foncé avec des reflets violets et un noyau noir. Nez assez puissant mais un peu fermé, fruits mûrs, prunelle, baies de sureau et mûres mûres, fine chauffe, épicé élégant. En bouche bien structuré avec des tanins fermes mais mûrs, presque corsé avec une bonne longueur aromatique.
Bernard BURTSCHY –
93/94 93/94 La robe est grenat avec des arômes discrets, puis de framboise. Le vin est élégant avec de beaux cabernets-francs, le vin possède de la longueur et le boisé n’est pas encore bien intégré. Mais cela viendra.
Vinbladet-Peter Winding –
93/95 Beau parfum, floral, violette, baies mûres. Très élégant, corsé et aéré, long en bouche avec des fruits mûrs pleins de vie et d’énergie.
Yves Beck –
19/20 92/93 Comme à son habitude, le bouquet de Laroze se dévoile lentement. Il révèle d’agréable nuances de cerises et de bois de réglisse. Son caractère juteux et friand le rend agréable, tout comme ses tannins veloutés tandis que la structure acide confère du pep à l’ensemble du palais ! Belle réussite. 2026-2046.
Georgie Hindle- Decanter –
92Arômes de fruits noirs de mûres avec des notes de loukoum, florales et parfumées qui se prolongent en bouche, très parfumées. Joliment fougueux, ce vin a une belle présence et livre des notes de fraise, de cerise rouge, de prune et de feuille de framboisier avec des tanins fins qui ont une prise crayeuse. J’aime le style ici, c’est frais, facile à apprécier, facile à recommander. Assez complet. Goûté deux fois.
Jane Anson –
91 C’est bon, a beaucoup de caractère de fruits noirs, sur le côté frais, mais bien géré avec des tanins séveux prudents et agréables. Élégant et raffiné, bien qu’un peu serré dans ses tanins, reflétant la saison de croissance plus fraîche. 55% neuf, 35% en cuve, 10% en amphore. 27ha sur coteaux argileux, propriété de la famille Meslin propriétaires, consultants Jean Philippe Fort et Hubert de Bouard.
James Suckling –
92 Nez raffiné de petits fruits et de groseilles avec une touche d’encre, de poudre de cacao et de graphite. Bouche élégante et linéaire avec un corps moyen et de la fermeté, des tanins crémeux. Juteux et assez long même s’il n’est pas si intense en milieu de bouche. Une belle expression qui montre l’élégance et la linéarité du millésime. A boire maintenant mais plutôt en 2025.
Refined nose of berries and currants with a touch of ink, cocoa powder and graphite. Elegant and linear on the palate with a medium body and firm, creamy tannins. Juicy and pretty long even if it is not quite intense in the center palate. A good expression that shows the elegance and linearity from the vintage. Drink now but better in 2025.
VINUM –
18/20 Superbes arômes complexes et minéraux ; étonnamment corsé dès le départ, développe une densité et une profondeur pures avec une grande race et longueur; caractère incroyablement unique, excellent design, un des meilleurs achats en 2021.