L’année culturale 2015
L’hiver nous a donné un peu de froid et a été normalement arrosé.
Le début du cycle végétatif s’est fait à des dates normales avec un bon départ végétatif. Le nombre de grappes qui apparaissent sur chacun des pieds de vigne est juste normal dans l’ensemble. On sait déjà qu’il faudra tout garder jusqu’au bout.
Avril
La vigne a poussé régulièrement dans des températures fraîches mais sans à- coups
Mai
Les températures fraîches du début de la floraison ont donné un peu de coulure sur les merlots puis les journées estivales sur la pleine fleur, fin mai, début juin ont pris le relais jusqu’au 15. Ce temps est idéal sur la fleur.
02 juillet
La canicule s’installe du 27 juin au 07 juillet. Un fort vent brûlant du sud souffle soudainement le mardi 30 juin à 20/30 km/h et nous donnait l’impression d’être en Afrique du nord ! Les températures ont atteint les 38°C. Des grappes brûlées par le soleil seront perdues.
28 juillet
La canicule terminée, le beau temps et la chaleur ont pris le relais en juillet. Avec seulement 10 mm de pluie pour tout le mois le déficit hydrique de 110 mm depuis le mois d’avril se creuse.
4 août
30 mm de pluie en 10 jours arrivent à point pour la véraison qui est assez groupée sur les merlots. Tout va pour le mieux. D’autres précipitations nous donneront un cumul de 70 mm pour le mois. C’est assez et les raisins ont nettement grossi.
28 août
La chaleur revient et août se termine avec des journées qui enregistrent des pics de chaleur de 32 à 35°C. La vendange est belle, les raisins grossissent normalement.
Pour la période végétative d’avril à fin août, le déficit en eau est de 30%. C’est une année sèche qui nous rapproche de grands millésimes comme 2010 et 2011. Nous devons arroser copieusement et souvent les jeunes plantations de l’année.
04 septembre
Un temps plus frais et ensoleillé s’installe. L’état sanitaire est parfait et cette maturation lente va préserver la fraîcheur aromatique.
Lors des premières dégustations de raisins nous découvrons des pépins à la tannicité douce qui sont une marque du millésime.
19 septembre
Les 21 mm de pluie du 12 au 20 sept nous ont fait effectuer le deuxième effeuillage pour ventiler les raisins et les préserver du botrytis; le vent qui a soufflé en même temps a contribué à les sécher. Tout est parfait. Ces pluies ont attendri les peaux et allongé la persistance aromatique. Nous allons les cueillir à point. Les températures se rafraichissent de nouveau, de jour comme de nuit, ce qui est idéal pour l’état sanitaire et permet d’attendre l’optimum de maturité dans la sérénité (pour une fois !). L’ordre des choses est assez idéal sur ce millésime.
Les vendanges
La maturité des parcelles de merlot sont décalées les unes par rapport aux autres, nous les cueillons en trois fois du 22 au 29 septembre. Les Cabernets ont été ramassés du 05 au 07 octobre.
Le vin
Ce millésime est né sous une bonne étoile, celle des grandes années qui marquent leur temps.
Vinum –
Superbe potentiel aromatique de baies, d’herbes et d’épices ; structure dense et racée, tanins croquants, grande longueur, alcool maîtrisé (« seulement » 14) plus que gardé ses spécifications primeur. Un must cette année.
Wine Advocate/ Lisa Perrotti-Brown –
Ce Laroze 2015 d’un violet grenat moyen à profond offre une attaque percutante avec des arômes vifs et expressifs de groseille et de framboise noire, des nuances chaudes de prune, des touches de violette, de cerise enrobée de chocolat, et de lavande et une note de feuilles mortes. Moyennement corsé, subtilement élaboré et au style élégant, il présente des tanins duveteux et séduisants et des saveurs complexes de fruits rouges et noirs pleins de jeunesse et d’exubérance. Sa finale est très parfumée et raffinée. Un vin de grande classe !
Panos Kakaviatos (Wine Chronicles) –
Serait-ce peut-être le meilleur Grand Cru Classé goûté au Grand Cercle ? Pourquoi ? Car la finale n’est pas asséchante comme les autres et qu’il a en même temps un palais charnu et une finale allongée et rafraîchissante.
Decanter/ Jane Anson –
L’influence de la famille Meslin est vraiment visible sur le 2015 qui exprime vraiment le Cabernet, et vous pourriez presque croire que c’est du Médoc s’il n’y avait pas cette douce onctuosité des tanins qui se mêlent aux arômes grillés de chêne, d’amande, de réglisse et de chocolat noir. C’est élégant et sobre, mais c’est une affaire.
Jeb Dunnuck –
Avec 62% de Merlot et le complément en cabernets francs avec à peu près 70% de bois neuf, Château Laroze est d’entrée délicieux. Cassis, cerise noire, fleurs printanières, graphite, des notes de tabac ; tout cela nous mène vers un Saint-Emilion attractif et concentré qui a des tanins veloutés et polis, beaucoup de milieu de bouche, de la profondeur et une superbe finale. Cette beauté se développe avec le temps dans le verre, est intégrée, et c’est juste un vin sensationnel.
Yves Beck –
Rouge grenat profond aux reflets violets. Bouquet complexe intense avec des notes de graphite (mine de crayon), bois de réglisse et café. Avec un peu d’air, d’autres effluves
parviennent également à se révéler au travers de notes de menthe, chocolat noir, lard grillé et baies noires. Attaque friande et fruitée. Au palais le vin arrive à parfaitement combiner le côté friand, rafraîchissant et juteux de la structure, tandis que les tannins se révèlent lentement en fin de bouche. Ces derniers représentent un grain fin et sont de bonne densité. Il en résulte une bonne symbiose et une ampleur respectable. Finale fruitée et persistante. Bravo au château Laroze pour cette belle réussite ! 2023/2037.
Markus del Monego –
Rouge pourpre foncé avec une nuance violette et le centre noir. Le nez est bien structuré, baies mûres et notes de fumée froide, en bouches il est bien équilibré avec une bonne longueur, une belle acidité.
JM Quarin –
Couleur rouge sombre intense et belle. Nez fruité, un peu discret, mais pur et frais. Ample à l’attaque, juteux au développement, savoureux, assez gras, le vin évolue moelleux entre le milieu et la finale tout en se tramant finement, c’est long, très bon, sans angle et avec une touche parfumée. Assemblage 65 % merlot, 28 % cabernet franc et 7 % cabernet sauvignon.
Bettane-Dessauve (EnMagnum) –
De la fraîcheur et du tannin enfin dompté. Élégant et harmonieux, avec un vrai charme.
Journal d’un passionné de la rive droite –
Le nez est ouvert avec des parfums de fruits mûrs et frais, d’épices. La bouche est soyeuse en attaque, plus pleine et plus serrée dans un corps fuselé, finement charnu et fruité. La finale est allongée, élégante, harmonieuse et persistante.
René Gabriel –
Robe sombre rouge grenat, couleur assez saturée au centre, rubis sur le disque. Assez puissant avec un joli nez épicé et des notes de fruits rouges mûres. En bouche corps moyen, solide assise tannique, avec du caractère. Dans dix ans, ce sera un vin à décanter.
Jancis Robinson –
Chêne doux, plein de cassis juteux provenant du raisin et une finale fortement réglissée. Beaucoup de goût avec des tannins puissants mais équilibrés. Intelligemment constitué – très tranché et puissant. Finale qui sèche. Mérite du temps. (RH) Boire 2020-2030. 16.5
RVF (Revue des Vins de France) Pierre Citerne –
Guy Meslin a su exprimer la plénitude du millésime avec une main pleine de retenue, de tact. Gracieuse, parfumée et fraîche, la matière arrive sur la pointe des pieds, pour finalement s’imposer avec autorité.
Bernard Burtschy Le FIGARO –
La robe est sombre et le nez sur la réglisse. Le vin est plein, du fond, jolie matière suave, mais il ne manque pas de structure grâce à ses cabernets. 65% de merlot, 27% de cabernet franc, 8% de cabernet sauvignon.
Vinum –
Un bouquet particulièrement sophistiqué avec des notes attirantes d’épices; juteux et fruité au palais avec des tanins croustillants ; dense avec une grande longueur. Une superbe bouteille qui sait allier le côté juteux avec la densité, la meilleure que nous ayons jamais goûté ici.
James SUCKLING –
Un jeune vin brillant et précis avec des notes aromatiques de myrtilles et de champignon tranché qui sont suivies d’un corps plein, avec beaucoup de fruit mur et une finale ferme et soyeuse. Texture très fine.
DANIEL J. BERGER –
SAINT-ÉMILION, de très belles réussites
Environ 400 bouteilles dans une église désaffectée de la rue principale de Saint-Émilion… Très bon niveau incontestable de ces vins en primeur…
Mon meilleur est LAROZE, magnifique.
Paolo Baracchino/OINOS –
Il affiche un rouge pourpre soutenu-noir
Un nez orienté sur des arômes de cerise griotte à complète maturité, poivre noir, noix muscade, baie de genévrier, sucré de la dragée, prune, peau tannée, menthe, eucalyptus, intenses notes fumées, caoutchouc, réglisse, myrtille, prune et s’achève sur des touches intenses de chocolat.
La prise en bouche est savoureuse de myrtille et prune fraîches.
Corps moyen. Bel équilibre, l’ acidité et tannins mettent en retrait l’alcool.
Les tannins sont doux, intenses (6/6-), soyeux à l’attaque et légèrement astringents sur la gencive supérieure à la fin a cause des tanins du bois.
Longue persistance, finale de prune et myrtille.
Le 2014 était moins équilibré en bouche mais avait une structure majeure.