L’année culturale 2014
Fin mars 2014 : Après un hiver très doux, le débourrement est précoce.
28 avril : Les basses températures ralentissent la pousse et l’avance acquise en début de cycle végétatif se réduit jusqu’à retrouver des dates normales.
16 mai : le vent du nord persiste. Les bourgeons non débourrés ne grossissent pas et seront perdus. Le potentiel de récolte est d’ores et déjà limité, la vigne part en feuilles.
25 juin : La grêle a fait des dégâts sur les grappes dans la nuit du 22 au 23 avec au moins 15% de pertes alors que nous avions déjà de la coulure sur les merlots (temps frais pendant la floraison) et une petite sortie de grappes dès le départ. La récolte se confirme faible en volume.
06 août : Juin et juillet ont reçu une pluviométrie double de leur moyenne. Il y a des risques d’orages toutes les semaines. Il y a beaucoup d’eau dans les sols, pas de stress hydrique, la vigne a des difficultés à passer à la véraison.
20 août : Août reçoit 50% de pluie en plus que la normale ; elles sont concentrées sur la première quinzaine; les températures sont insuffisantes. Le vent passe au secteur nord, chasse les nuages et installe un temps frais. Les merlots n’en finissent pas de vérer, les cabernets francs sont plus homogènes.
05 septembre : Nous avons eu une semaine de beau temps, sans être trop chaud ;
14 sept : Nos vœux les plus fous sont exaucés : Les journées à plus de trente degrés se succèdent enfin les unes après les autres. On a ressenti la chaleur estivale à partir du 1er septembre. La météo est très belle. Septembre ressemble au mois d’août que l’on aurait aimé avoir.
Mais les raisins bien dégagés de leurs feuilles brûlent au soleil et causeront des pertes supplémentaires de récolte. De plus des parties de rafles ont tendance à se dessécher à l’approche de la maturité optimale et causent encore une diminution de volume.
La pluie normale en quantité pour ce mois, tombe en abondance (65 mm) dix jours avant la récolte.
Les vendanges
du 25 sept au 09 octobre.
C’est encore une année où la qualité du tri des raisins est déterminante. Les nouveaux équipements innovants de tri nous permettent de faire un tri jamais égalé. Nous gagnons encore en précision dans la maturité des raisins et la douceur des tanins. Nous pensons avons franchi une étape technique sensible cette année.
Malgré les nombreux évènements climatiques ayant une incidence négative sur le volume de la récolte (yeux non débourrés, grêle, coulure, échaudage et dessèchement de la rafle), le bilan final de la récolte 2014 n’est pas si mal, grâce aux vignes à forte densité, plus récentes, qui ont permis de compenser une partie des pertes avec une superbe qualité.
Le vin
2014 est sans conteste un joli millésime qui se positionne au-dessus des 2012 et 2013 et bénéficie d’une belle réputation.
The Institute of Masters of Wine –
Bonne complexité évidente ici avec des couches de fruits noirs foncés – cassis, cassis et prunes de Damas. Beaucoup d’acidité et de concentration. Somptueux, des fruits moelleux et mûrs se combinent avec un boisé élégant pour donner une bouche qui a un bel équilibre de profondeur et de fraîcheur. Vieillira bien, mais donne déjà du plaisir.
Vert de Vin –
Le nez est aromatique et offre une fine fraicheur. On y retrouve des notes de mûre fraiche, de crème de cassis et de fines notes de petites baies sauvages associées à des touches de poivron mûrs ainsi qu’à des pointes de boisé, de moka et à une touche de poivre. La bouche est fruitée, suave, fraiche, minérale, équilibrée et offre de l’onctuosité, de la tension, une fine jutosité, du gras, une trame fraiche, de la suavité, de la gourmandise ainsi que de la précision. En bouche ce vin exprime des notes de crème de mûre, de cassis charnu et de fines notes de framboise charnue/juteuse, de chocolat, de boisé toasté ainsi qu’à une subtile pointe d’amande/vanille Bourbon en fin de bouche. Les tannins sont bien menés. Présence d’une discrète pointe de chocolat sur la persistance.
Panos Kakaviatos –
Très belle présentation ici! Il y a de la fraîcheur au nez – et encore plus en bouche. Ce n’est pas un millésime comme 2015 où il y a plus de possibilité d’avoir une maturité maximum, mais Laroze réussi bien en 2014. Et aussi plus je le goûte…et plus j’ai envie de le boire !
Wine Spectator/James Molesworth –
Large et charnu dans le ressenti, avec un corps de confiture chaude de figue et de mûre qui se déploie lentement, laissant la réglisse, le tabac doux et les notes de mûres s’exprimer. Une bonne performance. Meilleur de 2020 à 2030. JM.
James Suckling –
Un vin frais et soyeux avec des prunes tranchées et des notes d’herbe fraîche. Corps moyen, fraîcheur acidulée et finale savoureuse.
Structure fine. A boire en 2019.
Izak Litwar (Danemark) –
Laroze was delicious, flowery, attractive, with splendid style, structure, backbone and finish. Thumbs up.
Antonio Galloni –
Le Laroze 2014 est un vin riche et dense. Fumée, cerise sauvage, tabac et gibier donnent au vin sa personnalité sauvage distincte. Il n’y a pas de manque de puissance ou de densité, mais il n’arrive pas à se défaire d’une sensation de rusticité.
L’assemblage est de 68% Merlot, 26% Cabernet Franc et 6% Cabernet Sauvignon. Hubert de Boüard est consultant.
Wine Spectator/James Molesworth –
Cela repose sur une base de pureté, avec des arômes bien précis de framboise, de coulis de prune qui se poursuivent par une note minérale alléchante. Une note florale apparaît sur la finale. Un joli vin.
VINOUS/Antonio Galloni/ –
Le Laroze 2014 est profond, dense et charnu tout en offrant une fine harmonie d’ensemble. Des arômes de fumé, de gibier, de tabac, de réglisse et d’encens se complètent dans ce Saint-Emilion distinctement sauvage et doté de puissance. Si la tannicité reste légèrement angulaire, ce cru ne manque pas de caractère. Ce sera intéressant de voir si le bois s’intègre un peu plus complètement au cours du temps.
James Suckling –
Très jolie longueur et densité avec un caractère floral, de baies et d’agrumes. Corpulence moyenne à bien remplie, des tannins fins et une finale pure.
JM Quarin –
Couleur sombre, intense et belle. Nez fin, très fruité, de type mûr, frais. Riche à l’attaque, juteux au développement, tendre au milieu, mais aussi très parfumé. Le vin fond au palais sur des tannins fins et une bonne longueur savoureuse. Fond d’agrumes dans la saveur. Beau.
Daniel Sériot –
Le nez est fin, élégant très fruité et floral. La bouche est souple, très veloutée, en attaque, un peu en rondeur dans un centre délicatement charnu, rehaussé de fruits expressifs. La finale est allongée, fraîche, très veloutée, et persistante.
Jancis Robinson –
Pourpre violacé profond. Nez de cèdre et de graphite mêlé aux arômes de feuilles de cassis, qui fleure le cabernet. Beau parfum. Assez similaire en bouche, mais un peu moins intense. Très belle fraîcheur avec des tannins raffinés et rafraîchissants. (JH)
Vinum-Rolf Bichsel –
Comparé à d’autres échantillons, Laroze semble souvent plus fermé lors de la dégustation en primeur, ce qui est en grande partie dû au cabernet franc qui tend à marquer l’assemblage. Ce qui explique notre surprise face à ce vin particulièrement juteux, bien structuré, plein de fougue et de fraicheur, avec des tannins taillés dans la pierre et que nous tenons pour le meilleur jamais gouté ici! Note prudente, comme à notre habitude, peut même encore gagner en bouteille.
Yves Beck –
Rouge rubis violacé. Bouquet intéressant, de bonne intensité. Notes de caramel, moka, grenadine, touche de cerise. Attaque fruitée, rafraîchissante, agréable. Le vin est juteux, légèrement gras et très accessible. Beaucoup de fraîcheur et un bel équilibre. Le corps demande à gagner en densité et il a tout pour y parvenir. Belle touche fruitée et rafraîchissante en bouche. Tannins légèrement granuleux, structure bien présente, tenant bien le fruit. Belle réussite. 2020-2034.
Bettane-Dessauve –
Fruit mûr et tendu, droiture fine, peu de travail d’élevage, tension précise.
Bernard Burtschy Le FIGARO –
Un joli vin fin, élégant, les tannins sont fins et subtilement extraits, de corpulence moyenne. 68% merlot, 26% cabernet-franc, 6% cabernet-sauvignon. 3-8 ans.
Millesima –
Château Laroze 2014 est un Saint-Emilion affichant du charnu, de la pulpe, de la matière et de la puissance. Le nez possède une vraie fraîcheur aromatique sur des accents de mûrs, de réglisse et de tabac blond. La bouche est dynamique avec une bonne acidité, un milieu de bouche d’une tendresse caressante autour de tannins bien construits, complets et d’une maturité élégante. La finale est longue et le vin laisse une sensation de plénitude parfaite. Réussi !
Antoon Laurent THE WINE PATRIOT –
Framboise, grenadine, eucalyptus ; bouche gourmande.
Paolo Barrachino Revue OENOS –
Rouge rubis, texture pourpre de belle intensité.
L’approche olfactive révèle des arômes de cerise un peu mûre, baie de genévrier, menthe, eucalyptus, prune, mûre, poivre noir, noix muscade, laurier, sauge, caoutchouc, graphite, intenses de chocolat, encens, cassis, notes médicamenteuses (typique du merlot jeune) et s’achève sur des effluves de réglisse.
Le palais est ravi par une plaisante saveur de myrtille. Vin sapide et minéral. Corps moyen. En ce moment l’équilibre est un peu instable, la fraîcheur et l’alcool s’alternent. L’élevage en bouteille lui apportera un majeur équilibre.
Les tanins sont doux, soyeux et amples (6/6).
Vin qui a une belle allonge et une finale de prune et caoutchouc. Dernière impression de boisé.
Je l’ai trouvé plus élégant que puissant.
Les tanins ne donnent pas une sensation de brûlure sur la gencive supérieure comme le 2012 et 2013.
En ce moment les arômes de nez sont plus séduisants que la prise en bouche.